Triumph T300 et T430 3 et 4 cylindres de 750 à 1200 : Trident, Sprint, Speed-Triple, Daytona, Trophy, Tiger, Thunderbird, Thunderbird Sport, Legend TT et Adventurer.

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LES TRIDENT 750 ET 900 DE 1992 A 1998 LES SPRINT 900, SPRINT SPORT ET SPRINT EXECUTIVE DE 1993 A 1998 LES TROPHY 900 ET 1200 DE 1992 A 2003
LES DAYTONA 750, 900, 1000, 1200 ET SUPER III DE 1992 A 1996 LES SPEED TRIPLE 900 DE 1994 A 1996 LES TIGER 900 DE 1993 A 1998
LES THUNDERBIRD 900 DE 1995 A 2003 LES THUNDERBIRD SPORT 900 DE 1998 A 2004 LES LEGEND TT 900 DE 1998 A 2001
LES ADVENTURER 900 DE 1996 A 2001

Ce site est consacré aux motos Triumph T300 et T430 à carburateurs, 3 et 4 cylindres de 750 à 1200 cc.
Ces motos ont souvent été affublées de sobriquets tels que "motos de Vieux Schnocks", "véhicules issus de la paléontologie", ou "louisette" (en référence à la vénérable TRIUMPH TRIDENT de votre serviteur), mais force est d'avouer qu'il est difficile de résister au charme discret d'une TRIUMPH SPEED TRIPLE T301 ou d'une TRIUMPH 900 DAYTONA.
Reste que ces différents modèles sont de réelles affaires sur le marché de l'occasion. Il est courant de trouver des machines en excellent état aux alentours de 2-3000€ avec un kilométrage raisonnable. Vu leur fiabilité (machines affichant régulièrement plus de 100000 km), peintures et finitions qui vieillissent très bien, ce sont des occasion à ne pas laisser passer !
Vive les carbus !
UN PEU D'HISTOIRE
Fin des années 80, l'usine TRIUMPH, malgré la persévérance de divers "sauveurs", finit par déposer le bilan. Cela dit, dès 1990, une rumeur se propage qui veut que le dernier propriétaire en date, un industriel fou de Triumph qui ne peut se faire à l'idée de laisser tomber à jamais et s'est donc juré de relancer, un jour, la marque pour de bon, Sir John Bloor, serait décidé à passer à l'action dans les plus brefs délais ! Et à mettre le paquet, dit on, afin de donner à la légende les moyens d'entrer de plein pied dans le modernisme et la compétitivité. Bah, la presse anglaise et son goût immodéré des scoops sans lendemain, toujours prête à faire des choux gras et des gros titres (ou inversement) du renouveau de telle ou telle marque britannique historique disparue corps et biens depuis des décennies, combien de prétendus miracles n'a t elle pas défia ainsi annoncés ? Aussi, cette énième renaissance de Triumph, c'est à peine si l'on y prête attention... Mais voilà, rien de tout ça ! Pas question ici de délire journalistique, que nenni, effectivement, sous la houlette de Bloor, la plus grande marque de l'histoire de l'industrie motocycliste grand bretonne redémarre. Vite fait, bien fait, la société Triumph new look emménage dans une usine ultramoderne à Hinckley, près de (vous avez deviné !) Coventry. Elle présente ensuite au monde du deux roues médusé une gamme de grosses cylindrées tout à fait dans l'air du temps, allant du roadster à la sportive en passant par différentes GT et sportivo GT, assemblées autour de moteurs trois et quatre cylindres dernier cri de 750 à 1000 cm3, paraissant présenter, à l'instar des parties cycles qui les contiennent, toutes les garanties souhaitées pour pouvoir affronter la concurrence, si rude sur ce créneau des machines de prestige. Impensable, ne serait ce que quelques mois plus tôt, pourtant il faut l'admettre, le futur de la moto anglaise semble devoir exister, on l'a rencontré ! Puisqu'en effet, dessins, fiches techniques et photos sont rapidement suivis de prototypes, avant la réalité de la commercialisation, sur le territoire des des Britanniques et dans toute l'Europe occidentale, dès la fin 91.
LES T3, LES SYMBOLES D'UNE RENAISSANCE !
Moto Journal n°950 du 12 juillet 1990, un petit encadré titre "TRIUMPH, L'ATTENTE RECOMPENSEE !". L'article annonce 2 modèles de 750 et 900 - 3 cylindres et 2 modèles de 1000 et 1200 - 4 cylindres. Le concept sera modulaire avec un maximum de pièces communes. Dans le numéro 953 du 30 août 1990, les premières photos sont dévoilées de ce que seront les 750 Trident et 900 Trophy.


Dans le numéro suivant, le 954 du 6 septembre 1990, ce sont 4 pages qui sont consacrées au "RETOUR DE TRIUMPH" où l'on apprend que les 2 modèles s'appelleront "Sportler" et "Roadster". (Voir l'article)
Quinze jours plus tard, au salon de Cologne et dans la foulée, au mois de décembre, au salon de Birmingham, ce ne sont pas moins de 9 modèles qui sont présentés :
750 et 900 Trident pour les "Roadster"
900 et 1200 Trophy pour les "Sportler"
750 et 1000 Daytona pour les versions sportives.


Extrait d'une interview réalisée lors de ce salon de Birmingham :
- Ces motos se placent comme des concurrentes des CBR ou ZZR 1000, explique Allan Hurd, le directeur de la production de Triumph, puisque la 1200cc fait 141 chevaux pour un prix d'environ 6900 livres (à peu prés 72 000 F) et que la 900cc fait 100 chevaux et coûtera environ 6200 livres (vers les 65 000 F, en comparaison la CBR 1000 fait 59 590 F et la ZZR 61838F). Ensuite, nous proposons les Trident 750 et 900, qui ont une orientation plus routière pratique, puisqu'elles ne sont pas équipées de carénage et se placent comme concurrentes des machines du type de la nouvelle Suzuki GSX1100G. Le moteur de 750cc fait 90 chevaux. La 900 devrait être proposée à 5600 livres (58 000 F) alors que la 750 sera la moins chère de notre gamme à 5200 livres (54600F).
- Mais pourquoi avoir choisi de ne vendre les Triumph qu'en Allemagne et en Angleterre, sans s'attaquer au marché numéro 1 que représente la France en Europe ?
- Nous pensons à la France, indique Allan Hurd, mais nous ne voulons pas précipiter les choses. Cela fait déjà plus de six ans que nous travaillons sur notre gamme et nous voulons continuer à avancer pas à pas de façon à ne pas commettre d'erreur. Bien qu'il y ait des marchés beaucoup plus importants en Europe, nous nous devons bien évidemment de commencer par l'Angleterre. Nous avons aussi choisi l'Allemagne parce que c'est un marché important où les clients sont exigeants, tout en sachant apprécier la qualité, et il nous semble important de pouvoir le percer. Cela ne veut pas dire que nous allons oublier la France comme nous n'oublierons pas non plus l'Espagne ou l'Italie, et nous comptons nous installer dans ces pays d'ici trois ans au plus tard. II faut prendre en compte le fait que nous avons à monter tout un réseau de concessionnaires dans chaque pays, et que si cela n'est pas bien fait, nos produits seront décrédibilisés. Or nous n'avons tout simplement pas encore les moyens de monter ces réseaux partout.
- Dans ce cas, comment ces réseaux de vente et de service après vente seront ils organisés ?
- Notre réseau de vente sera implanté en janvier ou février 1991 à travers environ trente cinq concessionnaires dans chaque pays. Ces concessionnaires ne représenteront pas uniquement Triumph puisque nous passerons bien sûr par des gens qui vendent déjà des motos. Ils prendront également en charge le service après vente puisqu'ils disposeront de pièces détachées sur place ou pourront les commander directement auprès de l'usine. Pour l'Allemagne, nous avons créé la "Triumph Motors Germany" pour s'occuper des concessionnaires allemands. Pour ce qui est des garanties, elles s'appliqueront sur les standards actuels, à savoir que leur durée sera d'environ un an.


Rapidement (Moto Journal n° 986 et Moto Journal n° 1002) des prises de contact en Allemagne des Trophy 1200 (voir l'article) et Trophy 900 (voir l'article) nous laissent entrevoir le réel potentiel de ces machines.

Finalement, la France n'attendra pas 3 ans, une filiale "Triumph France" est créé et, fin 1991, les premières motos arrivent en concessions. La gamme se compose, bien entendu, des TRIDENT 750 et 900, TROPHY 900 et 1200, DAYTONA 750 et 1000 qui sont revues au niveau des coloris.
Les premiers essais ne se font pas attendre et la 900 Trident est rapidement plébiscitée par la presse, notamment le Moto Journal n°1023 qui titre "Triumph 900 TRIDENT, UN VRAI TRIOMPHE" (voir l'article).



De 1992 à 2004, les best sellers se succèderont, de la 900 Trident à la 900 Thunderbird Sport qui sera la dernière de la lignée, en passant par les 900 Daytona, 900 Speed-Triple et 1200 Trophy .